Pour une première journée à Rome, je vous emmène explorer son cœur antique et impérial. La “ville éternelle” regorge de vestiges impressionnants qui racontent plus de 2000 ans d’histoire. Trois jours, ce n’est clairement pas suffisant pour découvrir cette grande capitale. Mais cela permet tout de même d’en avoir un bel aperçu. Préparez-vous à en prendre plein les yeux !
Parfaite pour être visitée en un week-end, elle ne fait pas encore partie des destinations européennes du tourisme de masse. Cela permet de découvrir son côté le plus authentique et, surtout, d’y organiser une escapade à moindre coût.
Voici tout ce qu’il faut savoir pour organiser un itinéraire à Sarajevo en trois jours.
Visiter Rome en 3 jours : jour 1

Colisée
Son nom d’origine est l’amphithéâtre Flavien et c’est aussi l’une des attractions les plus visitées au monde. Le Colisée est le plus grand amphithéâtre romain existant. Déclaré site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980, c’est certainement le meilleur endroit pour commencer votre voyage dans la ville éternelle.
Le Colisée a été construit entre 70 et 80 apr. J.-C. sous les empereurs Vespasien et Titus. Il pouvait accueillir jusqu’à 50 000 spectateurs venus assister aux combats de gladiateurs et autres spectacles souvent sanglants. En parcourant ses coursives et en contemplant son arène, on imagine sans peine les clameurs de la foule qui résonnaient autrefois entre ces murs.
Tips
Si vous n’avez pas acheté vos billets en ligne à l’avance (ce que je recommande vivement pour éviter les queues), dirigez-vous vers l’entrée du Forum Romain où les files d’attente sont généralement plus courtes, le billet étant valable pour les trois sites. Arrivez-y tôt le matin, idéalement avant 9h, pour éviter les foules qui s’y pressent plus tard dans la journée.
Forum Romain
Après le Colisée, dirigez-vous vers le Forum Romain, situé juste à côté. Ce vaste site archéologique était autrefois le centre névralgique de la vie politique, commerciale et religieuse de Rome.
En flânant parmi les colonnes et les vestiges des temples, basiliques et arcs de triomphe, vous remontez le temps jusqu’à l’époque où Rome dominait le monde méditerranéen. Ne manquez pas la Curie, où se réunissait le Sénat romain, l’arc de Septime Sévère avec ses reliefs détaillés et la maison des Vestales où vivaient les prêtresses chargées d’entretenir le feu sacré.
Arrêtez-vous devant la tribune des orateurs (Rostra), où les grands hommes politiques comme Cicéron prononçaient leurs discours enflammés face à la foule réunie sur la place. Ces pierres ont été témoin des plus grands moments de l’histoire romaine.
Tips
Pour mieux comprendre ce que vous voyez, je vous conseille vivement d’utiliser un audioguide ou de télécharger une application dédiée sur votre smartphone. Le Forum peut sembler déroutant au premier abord, mais chaque pierre raconte une histoire fascinante.
Palatin
Directement adjacent au Forum, le mont Palatin mérite amplement que vous y consacriez au moins une heure. Cette colline est considérée comme le berceau de Rome, c’est ici, selon la légende, que Romulus fonda la ville en 753 av. J.-C. après avoir tué son frère Rémus.
Plus tard, le Palatin devint le quartier résidentiel le plus prestigieux de Rome, où les empereurs et les familles patriciennes firent construire leurs somptueuses demeures. En visitant les vestiges du palais de Domitien et la maison d’Auguste, vous comprendrez pourquoi l’élite romaine prisait tant cet emplacement.
Ce qui me séduit particulièrement sur le Palatin, c’est la vue panoramique qu’il offre sur le Forum Romain d’un côté et le Circus Maximus de l’autre. C’est l’endroit idéal pour prendre quelques photos mémorables et faire une pause à l’ombre des pins parasols centenaires.
Tips
Si vous visitez Rome en été, le Palatin offre un peu de fraîcheur grâce à ses jardins et ses zones ombragées. Profitez-en pour faire une petite pause et reprendre des forces avant de poursuivre votre journée.
Monument à Victor Emmanuel II
Impossible de le manquer tant il domine la Piazza Venezia de sa masse imposante de marbre blanc ! Le Monument à Victor Emmanuel II, surnommé affectueusement « la machine à écrire » ou « le gâteau de mariage » par les Romains, fut inauguré en 1911 pour célébrer l’unification italienne et honorer son premier roi.
Gravissez les escaliers monumentaux pour admirer de plus près les détails architecturaux néoclassiques et les sculptures allégoriques représentant les valeurs de l’Italie unifiée. Au centre trône la statue équestre de Victor Emmanuel II, entourée de fontaines et de colonnes corinthiennes.
Je vous recommande particulièrement de monter jusqu’à la terrasse panoramique accessible par ascenseur. La vue à 360° sur Rome y est tout simplement époustouflante et vous permettra de repérer les principaux monuments que vous visiterez pendant votre séjour. Le prix du billet est toutefois exorbitant. Pour prendre les ascenseurs et accéder à la terrasse, vous devrez acheter un billet groupé à 18€.
En redescendant, n’oubliez pas de faire un arrêt devant la tombe du Soldat Inconnu et sa flamme éternelle, gardée par des soldats en uniforme. Ce lieu de mémoire, inauguré en 1921, rend hommage aux soldats italiens morts pendant la Première Guerre mondiale.
Capitole et musées capitolins
À deux pas du Monument à Victor Emmanuel II se trouve la colline du Capitole (Campidoglio), cœur religieux et politique de la Rome antique. Je vous suggère de monter par l’escalier monumental dessiné par Michel-Ange, la Cordonata, qui vous mène à la magnifique place du Capitole.
Cette place, également conçue par Michel-Ange au XVIe siècle pour le pape Paul III, est entourée de trois palais : le Palais Sénatorial au centre (siège actuel de la mairie de Rome), et les Palais des Conservateurs et Palais Neuf sur les côtés, qui abritent les Musées Capitolins.
Si vous êtes amateur d’art et d’histoire et qu’il vous reste suffisamment d’énergie, je vous conseille vivement de visiter ces musées qui comptent parmi les plus anciens du monde (fondés en 1471). Vous y découvrirez une impressionnante collection de sculptures antiques, dont la célèbre Louve Capitoline qui, selon la légende, aurait allaité Romulus et Rémus, ainsi que l’original de la statue équestre de Marc-Aurèle (celle sur la place est une copie).
Le billet d’entrée coûte 13€, mais cela en vaut la peine pour les amateurs d’art. Si vous êtes pressé par le temps, ne manquez pas au moins d’admirer la place et de profiter de la vue sur le Forum Romain depuis la terrasse derrière le Palais Sénatorial.
Basilique Saint Jean de Latran
Après une pause déjeuner bien méritée dans l’un des nombreux restaurants du centre historique, prenez le métro (ligne A) jusqu’à la station San Giovanni pour visiter la Basilique Saint Jean de Latran.
Peu de visiteurs le savent, mais cette basilique, et non Saint-Pierre du Vatican, est la cathédrale officielle de Rome et le siège du pape en tant qu’évêque de Rome. C’est la plus ancienne des quatre basiliques majeures de Rome, consacrée en 324 par Constantin le Grand.
En entrant, vous serez immédiatement saisi par la majesté de sa nef centrale bordée de statues colossales des apôtres. Admirez le plafond à caissons dorés, l’imposante mosaïque de l’abside et le splendide cloître roman aux colonnes torsadées incrustées de mosaïques colorées.
Ne manquez pas non plus la Scala Santa (l’Escalier Saint) située dans un bâtiment adjacent. Selon la tradition, il s’agirait de l’escalier du palais de Ponce Pilate à Jérusalem, que Jésus aurait monté lors de sa Passion. Les fidèles le gravissent encore aujourd’hui à genoux.
Informations
L’entrée de la basilique est gratuite, mais certaines parties du complexe peuvent nécessiter un billet séparé. Comptez au moins une heure pour apprécier ce lieu chargé d’histoire et de spiritualité.
Thermes de Caracalla
Pour terminer cette première journée consacrée à la Rome antique, dirigez-vous vers les Thermes de Caracalla, situés à environ 15 minutes à pied de Saint Jean de Latran ou accessibles via le métro (station Circo Massimo).
Ces thermes gigantesques, construits entre 212 et 217 apr. J.-C. sous l’empereur Caracalla, constituaient bien plus qu’un simple établissement de bains. C’était un véritable complexe de loisirs comprenant des piscines, des gymnases, des bibliothèques et des jardins, pouvant accueillir jusqu’à 1600 baigneurs simultanément.
Aujourd’hui, malgré les pillages et les dégradations des siècles passés, les ruines impressionnent toujours par leur taille et leur état de conservation. Les murs qui s’élèvent parfois sur plus de 30 mètres de hauteur vous donnent une idée de la monumentalité de l’ensemble original.
En parcourant le site, essayez d’imaginer le luxe qui régnait autrefois : sols en mosaïque, murs recouverts de marbre, statues et fontaines ornant chaque espace. Les thermes étaient chauffés par un ingénieux système d’hypocauste, avec de l’air chaud circulant sous les planchers et dans les murs.
En été, les Thermes accueillent parfois des spectacles d’opéra en plein air. Une expérience magique si vous avez la chance d’y assister !
Informations
Le billet d’entrée coûte 8€, et je vous conseille de prévoir au moins une heure pour explorer convenablement ce site moins fréquenté que d’autres, mais tout aussi fascinant.
Après cette longue journée d’immersion dans la Rome antique et impériale, vous aurez mérité un bon repas dans une trattoria traditionnelle. Pour votre soirée, je vous suggère de vous diriger vers le quartier de Monti, proche du Colisée, où vous trouverez de nombreux restaurants authentiques et une ambiance animée, mais moins touristique que dans d’autres zones du centre.
Visiter Rome en 3 jours : jour 2

Après avoir exploré la Rome antique, notre deuxième journée nous plonge dans l’ambiance baroque de la ville éternelle. Aujourd’hui, nous partons à la découverte des places emblématiques et des élégantes fontaines qui font le charme de Rome. Ces lieux, animés de jour comme de nuit, nous révèlent une autre facette de la capitale italienne, plus vivante et plus intimement liée au quotidien des Romains.
Fontaine de Trevi
Pour commencer cette journée sur une note magique, rendons-nous à la célébrissime Fontaine de Trevi. J’aime y arriver tôt le matin, avant que les touristes ne l’envahissent. Cette fontaine monumentale, véritable chef-d’œuvre baroque, s’élève sur plus de 30 mètres de hauteur et s’étend contre la façade du Palazzo Poli.
La Fontaine de Trevi est sans conteste la fontaine la plus connue de Rome, voire du monde entier. Conçue par Nicola Salvi et achevée par Giuseppe Pannini en 1762, elle représente une allégorie de l’apprivoisement de la mer. Au centre trône la statue d’Oceanus (le dieu Neptune) dans la niche principale, monté sur un char en forme de coquillage et tiré par des chevaux marins et des tritons. Les deux chevaux, l’un apprivoisé et l’autre sauvage, symbolisent les deux états de la mer, calme et tempétueuse.
Cette fontaine doit aussi sa renommée au cinéma italien. Souvenez-vous de la scène mythique de « La Dolce Vita » de Fellini, où Anita Ekberg se baigne dans ses eaux cristallines. Plusieurs autres films comme « Sabrina, l’apprentie sorcière » ou « Un été à Rome » l’ont également mise en vedette.
Mais ce qui rend la Fontaine de Trevi vraiment spéciale, c’est la tradition qui y est associée. On dit que jeter une pièce par-dessus son épaule garantit votre retour à Rome. Si vous lancez une deuxième pièce, vous trouverez l’amour avec un Italien ou une Italienne, et une troisième vous garantirait le mariage. Ne soyez pas surpris d’apprendre qu’environ 1,5 million d’euros sont ainsi récoltés chaque année, somme ensuite reversée à des œuvres caritatives.
Tips
Pour obtenir la photo parfaite sans la foule, venez vraiment tôt le matin (avant 8h) ou tard le soir. L’éclairage nocturne donne à la fontaine une dimension particulièrement féerique.
Piazza di Spagna
À quelques centaines de mètres de la Fontaine de Trevi, nous atteignons la célèbre Piazza di Spagna. Cette place, l’une des plus connues de Rome, doit sa renommée à son escalier monumental qui fait partie des sites majeurs à ne pas manquer.
Cet escalier, aussi appelé Scalinata, a été construit par des Français en 1725. Il relie la place et sa fontaine à l’église de la Trinité des Monts située en hauteur. Construit dans un style baroque et sur trois niveaux (référence à la Sainte Trinité), il compte 135 marches en marbre. La dernière rénovation de l’escalier a eu lieu en 2014 grâce à un don du joaillier romain Bulgari. Après deux ans de restauration, les marches ont retrouvé leur éclat d’antan.
Au pied de l’escalier se trouve la Fontaine de la Barcaccia, une création de Pietro Bernini avec l’aide de son fils plus célèbre, Gian Lorenzo (Le Bernin). Achevée en 1627, elle représente une barque semi-immergée, inspirée selon la légende par une inondation du Tibre en 1598 qui aurait laissé un bateau échoué à cet endroit. Si vous regardez de plus près, vous remarquerez des abeilles sculptées, symbole du pape Urbain VIII et de sa famille qui commandèrent l’œuvre.
Tips
Montez les marches jusqu’à l’église et placez-vous à droite en regardant vers la place. Vous aurez une vue splendide sur Rome et apercevrez même le dôme de la Basilique Saint Pierre au loin.
Panthéon
Poursuivons notre balade jusqu’au Panthéon, situé sur la Piazza della Rotonda. Ce monument impressionnant est l’un des mieux préservés de la Rome antique et constitue le deuxième monument le plus visité de la ville.
Construit il y a plus de 2000 ans, le Panthéon fut d’abord un temple dédié à tous les dieux romains, particulièrement Mars et Vénus, protecteurs de la famille Julia à laquelle appartenait Jules César. Sa première construction remonte à 27 av. J.-C., à l’initiative de Marcus Vipsanius Agrippa, gendre d’Auguste. Après un incendie en l’an 80, l’empereur Hadrien entreprit sa reconstruction entre 118 et 125 apr. J.-C.
Ce qui rend le Panthéon si remarquable, c’est sa monumentale coupole à caissons de 43 mètres de diamètre, percée d’un oculus de 8,2 mètres qui laisse entrer la lumière naturelle. Cette ouverture, seule source de lumière du bâtiment, crée un effet saisissant lorsque les rayons du soleil pénètrent dans l’édifice. La coupole représente un chef-d’œuvre d’ingénierie antique, utilisant un béton romain spécial mêlant chaux, sable et cendre volcanique.
En 608, l’empereur byzantin Foca et le Pape Boniface IV décidèrent de convertir le temple en église dédiée à Sainte-Marie aux Martyrs, ce qui assura sa préservation à travers les siècles. Aujourd’hui, le Panthéon sert également de mausolée et abrite les tombes de personnages illustres comme le peintre Raphaël et les rois d’Italie Victor-Emmanuel II et Umberto Ier.
Informations
L’entrée au Panthéon est gratuite, mais vous pouvez louer un audioguide pour 6 euros disponible en plusieurs langues dont le français. Je vous conseille de prendre le temps d’observer les détails de l’architecture, notamment les magnifiques colonnes corinthiennes du portique et le sol en marbre polychrome.
Piazza Navona
À quelques minutes à pied du Panthéon, nous découvrons la splendide Piazza Navona, considérée comme l’une des plus belles places de Rome. Cette place élégante et animée représente le symbole de l’époque baroque et constitue un passage incontournable pour découvrir l’ambiance romaine à son apogée.
Ce qui fait le charme particulier de Piazza Navona, c’est son histoire. Construite sur les ruines du stade de Domitien, elle conserve encore la forme exacte de ce stade originel du Ier siècle. Abandonnée après la chute de l’Empire Romain, elle retrouva sa splendeur à la Renaissance, devenant le théâtre de spectacles comme le carnaval.
La place est ornée de trois fontaines magnifiques. La plus célèbre, la Fontaine des Quatre Fleuves (Fontana dei Quattro Fiumi), est un chef-d’œuvre du Bernin réalisé en 1651. Elle représente quatre grands fleuves symbolisant quatre continents : le Nil (Afrique), le Danube (Europe), le Gange (Asie) et le Rio de la Plata (Amérique). Chaque figure est accompagnée d’un animal et de plantes symboliques de son continent respectif. Au centre s’élève un obélisque égyptien antique de 16 mètres de haut, surmonté d’une colombe, symbole de la famille Pamphili.
Les deux autres fontaines valent également le détour : la Fontaine de Neptune au nord, réalisée par Giacomo della Porta en 1574, et la Fontaine des Maures au sud, œuvre du même sculpteur. Autour de la place se dressent des palais imposants comme le Palazzo Braschi, qui abrite le Musée de Rome, et l’église baroque Sant’Agnese in Agone.
J’adore m’asseoir à l’une des terrasses de café qui bordent la place pour savourer un espresso tout en observant les artistes de rue et les portraitistes qui animent ce lieu emblématique. L’ambiance y est particulière aussi bien de jour que de nuit.
Campo dei fiori
À quelques pas de la Piazza Navona se trouve Campo dei Fiori, une place au caractère bien différent, mais tout aussi fascinante. Son nom, qui signifie « champ de fleurs » en italien, vient du fait qu’avant sa construction en 1456, ce lieu était effectivement un champ fleuri.
Campo dei Fiori abrite le marché le plus célèbre de Rome. Du lundi au samedi, de 7h à 14h, la place s’anime de marchands proposant fruits, légumes, fleurs et autres produits locaux. C’est l’endroit idéal pour découvrir la gastronomie italienne authentique et goûter aux nombreux produits du terroir.
Le passé de cette place n’a pas toujours été aussi joyeux. Elle servait autrefois de lieu d’exécutions publiques. Au centre de la place se dresse d’ailleurs la statue de Giordano Bruno, philosophe qui y fut brûlé vif en 1600 pour hérésie. Ce contraste entre son histoire sombre et l’ambiance colorée et vivante d’aujourd’hui rend Campo dei Fiori particulièrement intéressante.
Le soir, lorsque le marché laisse place aux terrasses des bars environnants, l’ambiance devient chaleureuse et authentique. C’est le moment où les Romains viennent boire un verre ou dîner, créant une atmosphère conviviale typiquement italienne. Je vous recommande de vous y attarder en soirée pour vivre cette expérience de la dolce vita.
Château saint ange
Pour terminer notre deuxième journée, dirigeons-nous vers le Château Saint-Ange (Castel Sant’Angelo), situé sur la rive droite du Tibre à une courte distance du Vatican. Cette imposante forteresse cylindrique était à l’origine le mausolée de l’empereur Hadrien, construit entre 123 et 135 après J.-C..
Le nom actuel du monument vient d’une légende datant de 590, lorsque le pape Grégoire I aurait vu apparaître l’archange Michel au-dessus du mausolée, remettant son épée au fourreau en signe de la fin d’une épidémie de peste. La statue de bronze de l’archange Michel que nous pouvons admirer aujourd’hui fut réalisée bien plus tard, en 1753, par Peter Anton von Verschaffelt.
Au fil des siècles, le Château Saint-Ange a connu de multiples usages. En 280, il fut converti en forteresse lorsque le mur d’Aurélien fut construit. Plus tard, il servit de refuge aux papes en cas de danger. En 1722, un passage fortifié appelé le « Passetto di Borgo » fut construit pour relier le château au Vatican, permettant aux papes de s’y mettre à l’abri en cas d’attaque. Quatre papes du IXe siècle y trouvèrent d’ailleurs la mort lorsque le château servait de prison.
En 1901, le Château Saint-Ange devint un musée national. Ses six étages et 58 pièces offrent aujourd’hui aux visiteurs un fascinant voyage à travers l’histoire. Au rez-de-chaussée, vous découvrirez une exposition d’art fascinante. Alors qu’au premier étage, ce sont les différentes salles qui attireront votre attention, dont la célèbre salle des audiences.
À l’extérieur, la vue depuis le sommet du château est à couper le souffle. On peut admirer le Tibre serpentant à travers la ville, avec le Vatican en toile de fond. C’est un endroit où l’on peut facilement passer des heures, perdu dans la beauté de Rome.
Visiter Rome en 3 jours : jour 3

Pour couronner notre séjour romain, notre troisième journée sera consacrée à la découverte du plus petit État du monde et d’un quartier plein de charme et d’authenticité. Après avoir exploré l’héritage antique et baroque de Rome, nous allons découvrir sa dimension spirituelle et sa vie locale authentique. Préparez-vous à vivre une journée riche en contrastes !
Basilique Saint Pierre
La journée commence tôt au Vatican, et pour cause ! La Basilique Saint-Pierre est l’édifice religieux le plus important du catholicisme et l’une des églises les plus grandes au monde avec une superficie de 2,3 hectares. Sa capacité d’accueil de plus de 60 000 personnes en fait un lieu de pèlerinage majeur qui rassemble au minimum 150 000 catholiques chaque dimanche pour l’angélus pontifical.
Mon conseil le plus précieux: arrivez avant 7h30 pour éviter les files d’attente interminables. En effet, les visiteurs arrivant vers 11h peuvent facilement attendre 2 à 3 heures avant de pouvoir entrer dans la basilique. L’entrée est gratuite, mais la patience est indispensable si vous n’êtes pas matinal.
En franchissant le seuil de cette merveille architecturale, je suis toujours saisi par la majesté du lieu. Commencée en 1506 et achevée en 1626, la basilique repose sur l’emplacement où, selon la tradition catholique, l’apôtre Pierre, premier pape de l’histoire, aurait été enterré. En levant les yeux, vous ne pourrez qu’admirer l’imposante coupole de 136 mètres de haut, chef-d’œuvre de Michel-Ange.
À l’intérieur, ne manquez pas la Pietà de Michel-Ange et le baldaquin du Bernin. Si vous avez l’énergie et le temps nécessaires, l’ascension du dôme (moyennant un supplément) vous offrira une vue spectaculaire sur l’intérieur de la basilique et sur Rome. Vous pouvez choisir entre monter les 535 marches à pied ou prendre l’ascenseur pour réduire l’effort à 320 marches.
Par ailleurs, les sous-sols de la basilique, appelés grottes vaticanes, sont visitables gratuitement et abritent notamment le tombeau de Saint Pierre. Pour les plus passionnés d’histoire, la nécropole du Vatican, encore plus ancienne, est accessible uniquement par visite guidée et sur réservation spéciale par email.
Informations
L’entrée est refusée aux personnes portant des vêtements échancrés, décolletés, des shorts ne couvrant pas les genoux ou des mini-jupes. Couvrez impérativement vos épaules et vos genoux, même par forte chaleur.
Chapelle sixtine
Après la basilique, poursuivons notre exploration avec la célèbre Chapelle Sixtine. Nommée en l’honneur du pape Sixte IV qui ordonna sa construction au XVe siècle, cette chapelle est sans doute l’un des lieux artistiques les plus connus au monde.
Ce qui rend ce lieu si exceptionnel, ce sont bien sûr les fresques réalisées par Michel-Ange entre 1508 et 1512. Sur commande du pape Jules II, l’artiste a décoré la voûte de scènes de l’Ancien Testament sur une surface impressionnante de 520 mètres carrés, représentant pas moins de 115 personnages. La scène la plus emblématique reste « La création d’Adam« , une œuvre mondialement connue.
Cependant, l’histoire de la chapelle ne s’arrête pas là. Vingt-cinq ans après avoir peint la voûte, Michel-Ange est revenu pour créer le « Jugement dernier » sur le mur ouest, derrière l’autel. Cette fresque monumentale, réalisée entre 1535 et 1541, représente environ 300 personnages.
N’oubliez pas que la Chapelle Sixtine impose le silence et interdit les photos. Les guides vous fourniront toutes les informations nécessaires avant l’entrée, alors soyez attentifs. Prévoyez également un temps d’attente considérable à la sécurité, surtout aux heures de pointe, cela peut prendre jusqu’à une heure !
Musées du Vatican
Juste à côté de la Chapelle Sixtine se trouvent les extraordinaires Musées du Vatican. Ce complexe muséal est véritablement impressionnant : 54 musées au total, 70 000 œuvres dont 20 000 exposées, répartis sur 1400 salles, chapelles et galeries. C’est le gardien d’un patrimoine symbolique exceptionnel, témoin du dialogue entre les cultures et les religions à travers les siècles.
Les collections des Musées du Vatican couvrent une période immense, depuis l’Égypte ancienne jusqu’à l’art contemporain, en passant par l’art paléochrétien, médiéval et Renaissance. Vous y découvrirez des œuvres signées par les plus grands : Michel-Ange, Raphaël, Botticelli et bien d’autres.
Parmi les incontournables, ne manquez pas :
- La Galerie des Cartes avec ses représentations géographiques détaillées
- Les Chambres de Raphaël, splendidement décorées par le maître et ses élèves
- Le Musée Pio-Chrétien qui abrite notamment la plus ancienne statue de Jésus-Christ au monde, datant d’environ 300-350 apr. J.-C.
Informations
Les Musées du Vatican sont ouverts du lundi au samedi de 8h à 20h (dernière entrée à 18h) et le dernier dimanche du mois de 9h à 14h (dernière entrée à 12h30). L’entrée est gratuite ce dernier dimanche, mais attendez-vous à une affluence particulièrement importante.
Tips
Je recommande vivement de réserver vos billets à l’avance pour éviter les longues files d’attente. Plusieurs formules existent, depuis la simple entrée coupe-file jusqu’à la visite guidée privée. Pour une expérience optimale, optez pour une visite tôt le matin ou en soirée quand l’affluence est moindre.
Quartier du Trastevere
L’après-midi, quittons le faste du Vatican pour découvrir un autre visage de Rome en traversant le Tibre jusqu’au quartier du Trastevere, dont le nom signifie justement « de l’autre côté du Tibre » en latin (trans Tiberim).
Ce quartier chaleureux et festif est l’un des plus emblématiques de Rome. Séparé du vieux Rome par le Tibre, le Trastevere était à l’origine un quartier populaire multiculturel, bien que la gentrification ait quelque peu modifié son caractère ces dernières années. Le sud du quartier conserve néanmoins son ambiance chaleureuse et conviviale d’antan.
Ce qui fait le charme du Trastevere, c’est son atmosphère de carte postale : ruelles sinueuses, maisons aux murs ocres, balcons fleuris et fils à linge. C’est aussi l’un des plus anciens quartiers de la ville, le premier à avoir été fondé sur la rive ouest du Tibre. Déjà au temps de l’empereur Auguste, il constituait l’un des 14 quartiers urbains de Rome, et plusieurs Romains importants, comme Jules César, y firent construire leurs villas.
Contrairement aux sites touristiques que nous avons visités jusqu’à présent, le Trastevere ne possède pas de grands musées, mais c’est précisément cette absence qui fait son charme. Ici, l’attraction principale est l’ambiance italienne authentique et la possibilité de flâner sans but précis.
Pour une expérience gastronomique typique, arrêtez-vous dans l’une des nombreuses trattorias ou pizzerias familiales du quartier. Je vous recommande particulièrement La Trattoria Da Te, un petit restaurant situé dans une rue calme, où la cuisine romaine est à l’honneur avec des plats comme les fettuccine à la sauce aux truffes et la pizza romaine.
Ne manquez pas de faire un tour au Mercato di San Cosimato, un marché en plein air animé où vous pourrez découvrir des produits frais et locaux proposés par des producteurs de la région. C’est l’endroit idéal pour goûter aux saveurs authentiques de l’Italie.
En soirée, le Trastevere se transforme en un quartier animé. Installez-vous sur la Piazza Trilussa, lieu de rendez-vous idéal pour prendre un verre et observer la vie locale.
Basilique Sainte Marie
Notre journée s’achève par la visite de la Basilique Sainte-Marie-du-Trastevere, située sur la place principale du quartier, la Piazza di Santa Maria. Cette basilique est l’une des plus anciennes églises de Rome et aurait probablement été le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public.
Son histoire est particulièrement riche. D’abord baptisée titulus Callixti car construite sous le pape Calixte Ier (217-222), elle serait liée à une légende rapportée par Eusèbe de Césarée : une source d’huile aurait jailli à cet endroit en 38 av. J.-C., annonçant aux juifs du quartier la venue du messie. Une autre histoire indique que le pape Calixte Ier aurait installé dans une taverne une communauté chrétienne.
Reconstruite sous Jules Ier (337-358) puis sous le pontificat d’Innocent II (1130-1143), la basilique actuelle est d’architecture romane. Les 22 colonnes de granite aux chapiteaux ioniques et corinthiens qui séparent la nef des bas-côtés proviennent des ruines des thermes de Caracalla, témoignant de cette pratique courante de réutilisation des matériaux antiques.
Ce qui fait la renommée de cette église, ce sont ses magnifiques mosaïques réalisées à partir du XIIe siècle. Au centre de l’abside se trouve la mosaïque représentant le Christ et la Vierge sur un trône. De style byzantin, elle est entourée de saints et de papes, dont Innocent II lui-même portant une maquette de l’église.
Les mosaïques de Pietro Cavallini datant de 1291, représentant des scènes de la vie de la Vierge (Naissance de Marie, Annonciation, Nativité de Jésus, Adoration des Mages, Présentation au Temple et Dormition). Leur style innove par l’introduction d’effets de perspective, une nouveauté à l’époque.
N’oubliez pas de lever les yeux pour admirer le splendide plafond à caissons en bois réalisé par le Dominiquin en 1617, avec au centre une Assomption de la Vierge. Le sol pavé de mosaïques cosmatesques, œuvre de la famille Cosmati, a été restauré en 1870.
Informations
L’entrée à la basilique est gratuite et elle est ouverte tous les jours de 7h30 à 21h. Bien qu’il n’y ait pas de code vestimentaire strict, il est recommandé de couvrir vos épaules et genoux pendant votre visite, par respect pour ce lieu de culte.
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